Attirée par l'art et le travail de la matière, Elodie Huré (Eh2o) suit des études d'Arts Plastiques à l'université de Rennes. Elle quitte cet établissement en 2006, après l'obtention de sa licence.
Elle fait la rencontre d'Angel Roy (Autoreverse). Il lui offre sa première exposition et lui ouvre les portes du collectif "Les agités du bocal". Elle développe ainsi son propre univers, jouant sur la limite entre l'enfance et la mort de l'âme.
Elle quitte ensuite ce collectif pour rejoindre celui d'"Aux arts etc..". Elle travaille toujours en partenariat avec Angel Roy, confrontant ainsi leurs deux mondes, leurs deux visions de l'art.
Sa démarche plastique se focalise sur les altérités mentales et physiques de l'être. Elle cherche à mettre en lumière l'être en souffrance dans son quotidien, et à inclure le spectateur.
Elle souhaite que ce dernier regarde son travail comme le point de départ à une propre introspection.
Peintures et installations sont les moyens plastiques qu'Elodie Huré met en place, le plus souvent selon le principe de sérialité. L'âme humaine étant au cœur de ce système.
Jugé parfois comme "morbide", le travail d'Angel Roy et d'Elodie Huré cherche avant tout à montrer une vision de la vie non édulcorée, où la présence invisible de la mort se fait sentir. Ils pointent cette évidence qui dérange, dans une société imprégnée par le culte de l'immortalité.
Peintre, sculpteur, graphiste, Angel Roy est avant tout un autodidacte.
Dans les années 90, il s'investit dans des squats artistiques parisiens. Il participe ainsi à l'ouverture de plusieurs d'entre eux. Les murs des squatt Socapi (face au musée Picasso), de l'Hôpital Ephémère ou encore ceux de la rue de Citeaux deviennent, dès lors, un support idéal.
En parallèle, il organise de nombreux évènements à caractère artistique. Les salles de concert ou des lieux culturels deviennent son terrain d'action. Il lance par exemple un marché d'art et d'artisanat à la Locomotive. Il organise aussi les soirées EASYARTHOUSE tous les jeudis, dans divers lieux underground. Ces soirées sont un mélange de différentes pratiques artistiques (musique, peinture, tatouage, etc.).
Il s'attaque également à la décoration évènementielle. Le lycra, la laine sont entre autre les matériaux avec lesquels il met en scène l'espace. C'est ainsi que le château de Kériolet (Finistère) et le manoir de la Galissonière (Loire-Atlantique) seront habillés.
Par la suite, il devient membre actif du collectif rennais "Les agités du bocal".
Ses recherches se tournent alors vers la sculpture. Il s'inspire notamment du travail d'HR Gigger.
Avec ce collectif, il lance l'idée d'ouvrir au public ce lieu, situé en pleine zone industrielle, et d'y inviter d'autres plasticiens et artisans d'art. Ce sera "Standart". Suivra ensuite un free market au Jardin Moderne. Après plusieurs expositions, il rejoint le collectif "Aux arts etc...". Au sein de ce groupe pluridisciplinaire, il poursuit sa démarche sculptural et collabore avec le groupe de rock "The Insight". Ce qui donnera lieu à des performances scéniques.
Il développe également un art graphique numérique et pictural, inspiré notamment du travail de Joel Peter Witkin, mais aussi par les grands maîtres tel que Léonard de Vinci, Michel-Ange, ou encore par des dessinateurs anatomiques qu'il réinterprète.
De toutes ces créations, il n'en ressort pas moins que le corps altéré reste son sujet de prédilection. Un corps en pleine mutation où l'art se lie à la génétique. Art, Science et Technique se mélangent et redonnent ainsi à l'anatomie humaine une valeur plastique et artistique.